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Donner aux tout-petits les conditions pour réussir à l'école

Patron d'honneur pour une seconde année du Déjeuner des grands, le recteur adjoint Denis Marceau invite la communauté universitaire à appuyer la cause du Club des petits-déjeuners du Québec le 30 avril

Denis Marceau
Denis Marceau

9 avril 2009

Robin Renaud

Chaque matin, des centaines d'écoliers se présentent en classe le ventre creux. Mais dans certaines écoles des quartiers les moins favorisés, une lueur d'espoir est entretenue par le Club des petits-déjeuners du Québec, qui distribue en Estrie quelque 95 000 déjeuners par an, pour nourrir convenablement les élèves. Le recteur adjoint et vice-recteur aux études supérieures et à la formation continue, Denis Marceau, a eu l'occasion l'an dernier de voir les effets concrets de cette œuvre. «J'ai enfilé le tablier et j'ai servi le déjeuner aux élèves de l'école Sylvestre à Sherbrooke. Je peux vous dire qu'on voit bien comment ce premier repas de la journée donne de l'éclat à ces jeunes et comment leur regard s'allume avant d'entrer en classe!» révèle-t-il. C'est fort de cette expérience que Denis Marceau invite la communauté universitaire à participer en grand nombre au Déjeuner des grands, au profit du Club des petits-déjeuners, le 30 avril, au Buffet des continents de la Place Belvédère à Sherbrooke.

Contexte difficile

Dans un contexte socioéconomique marqué par un décrochage scolaire endémique, une crise des finances et de l'emploi, et le spectre de la dénatalité, la cause du Club des petits-déjeuners n'a jamais été aussi pertinente, estime le recteur adjoint : «Récemment, il y a eu dépôt du rapport Ménard sur le décrochage scolaire et on voit qu'avec un tiers des jeunes qui ne terminent pas leur secondaire, il s'agit là d'une très grande préoccupation pour le gouvernement, et pour la société tout entière, dit-il. Or, dans un contexte socioéconomique difficile où de plus en plus d'enfants se présentent à l'école le ventre creux, plusieurs écoliers ne disposent pas des conditions qui favorisent l'apprentissage. Une telle situation n'a rien pour favoriser la lutte au décrochage», déclare-t-il.

«Notre communauté universitaire a certainement un rôle à jouer pour appuyer la cause du Club des petits-déjeuners, poursuit Denis Marceau. À moyen terme, la dénatalité aura des conséquences sur la fréquentation des universités. Or, on a une part à faire pour fournir aux tout-petits les conditions pour bien réussir à l'école, afin qu'un jour, ils aient à leur tour la chance d'aller à l'université.»

À cet égard, Denis Marceau tient à souligner l'initiative de l'Association des professeures et professeurs de la Faculté de médecine, qui a versé une contribution de 5000 $ au Club des petits-déjeuners et qui a réservé une dizaine de places au déjeuner-bénéfice du 30 avril. Le recteur adjoint invite d'ailleurs l'ensemble des associations et syndicats à imiter un tel geste de générosité.

Contribution exemplaire

C'est avec enthousiasme que les responsables de l'Association des professeures et professeurs de la Faculté de médecine ont décidé en assemblée générale de contribuer à la cause du Club des petits-déjeuners, selon son président Daniel Ménard et son trésorier Pierre Lavigne. En quoi la cause du Club des petits-déjeuners a-t-elle interpellé leurs membres? «Comme professeurs dans le domaine de la médecine et des sciences de la santé, nous sommes très conscients de l'importance d'une bonne nutrition sur les capacités d'attention et d'apprentissage des jeunes élèves. Les processus d'apprentissage et d'acquisition de nouvelles connaissances sont extrêmement difficiles. À l'Association, nous sommes toutes et tous très sensibilisés et interpellés par les difficultés auxquelles de jeunes enfants sont confrontés lorsqu'ils s'assoient en classe le ventre vide. Dans une société de plus en plus orientée sur le savoir, il en va de notre conscience sociale à contribuer à ce que les jeunes puissent faire leurs premiers pas à l'école dans les meilleures conditions possibles. Les écoliers d'aujourd'hui seront nos étudiants dans un avenir pas si lointain.»

Des besoins énormes

Le Club des petits-déjeuners a beau exister depuis une quinzaine d'années et servir des dizaines de milliers de repas annuellement, seule une partie des besoins est comblée actuellement. Treize écoles des secteurs les plus défavorisés de la région ont été identifiées pour recevoir de l'aide. «Mais le besoin est beaucoup plus important, dit Denis Marceau. C'est pourquoi, pour ce 2e déjeuner-bénéfice, je souhaite que l'on puisse doubler la participation et les recettes de l'an dernier. Le message que j'adresse à la communauté universitaire, c'est qu'en appuyant cette cause, on le fait pour les enfants, mais aussi pour toute la collectivité et ultimement aussi pour l'Université.»

Denis Marceau se réjouit par ailleurs de voir qu'un nombre grandissant d'acteurs de la région estrienne se mobilisent pour la cause du Club des petits-déjeuners. La présidente-éditrice du journal La Tribune, Louise Boisvert, a accepté la présidence d'honneur de l'activité de financement.

Le déjeuner des grands – Secteur Estrie

Le jeudi 30 avril, de 7 h 15 h à 9 h

Buffet des Continents, 340, rue Belvédère Sud, Sherbrooke

Il est possible de réserver sa place au coût de 35 $ par personne en visitant le site Internet.